Le Post-Partum : 4ème trimestre de Grossesse

Si les trois premiers trimestres de la grossesse sont bien connus et balisés, les connaissances sur le 4ème trimestre de grossesse portent essentiellementsur l’allaitement et la rééducation du périnée.
Ce temps de la vie des femmes comprend pourtant de multiples phénomènes dont l'intensité est comparable, voire, supérieure à celle de lagrossesse. 
Cette période de post-gestation voit se mettre en place des adaptations organiques avec des répercussions psychiques et comportementales visant à orienter la mère vers son nouveau-né. L’involution des structures mises en places durant la grossesse s’organise pour installer un nouvel équilibre physiologique.
S’il ne s’agit pas d’un rétablissement de l’état précédent de la femme, ce processus estd’une ampleur considérable car l’objectif est de défaire en quelques semaines ce qui a été mis en place pendant neuf mois. 
Dans le même temps la nouvelle mère est considérée comme « non-enceinte », alors qu’elle l’est encore organiquement et psychiquement… mais d’une nouvelle façon. 

L’Allaitement :

L’allaitement maternel peut mettre une certaine pression aux nouvelles mamans. 
D’une part perçu comme un processus naturel qui est « inné » chez toutes les femmes. D’autre part comme nécessitant un encadrement et des recommandations très « stricts ». 
Il peut donc y avoir un tiraillement Mina in entre le « rôle » d’une femme , la médecine,e, et les exigeantes sociétales.
Certains bien-faits hormonaux de l’allaitement : 
Les hormones ne déterminent pas les comportements, mais les favorisent.
  • La prolactine favorise le comportement de nidification, protecteur et attentif. 
  • L’ocytocine hormone de l’attachement et de l’empathie. 
  • Les endocrines apportent apaisement, flottement et béatitude. 
Le contact avec votre bébé a un rel impact bénéfique . Le peau à peau est une grande importance. Il donne des conditions optimales comme la chaleur, la protection, les interactions et bien entendu la nourriture. 
D’un point de vue hormonal : 
La proximité mère-bébé favorise des taux élevés de prolactine, d’ocytocine et d’endorphine. 
Or ces taux d’hormones sont fortement augmentés pendant la période périnatale de la femme selon la chronologie suivante : 
  • Pendant la grossesse : les taux de prolactine augmentent.
  • Au début du post-partum : les taux de prolactine sont très élevés. 
  • Au moment de l’accouchement physiologique : les taux sanguins d’ocytocine sont très élevés. 
  • La proximité mère-bébé favorise des taux élevés. 
  • Au moment de la lactation : à chaque tétées, il y a une augmentation des taux de prolactine, d’ocytocine et d’endorphine. 

Ces changements hormonaux contribuent à mettre en place des comportements adaptatifs notamment pour le sommeil maternel (via la prolactine) : les endormissements sont plus rapides et les sommeils profonds plus nombreux. 
La récupération de la mère sera donc meilleure. 
Durant le sommeil profond, il y a plus de mini éveils pour faciliter le réveil de la mère en même temps que le bébé. Après la tétée, le réendormissement est facilité par les hormones délivrées lors de la tétée (ocytocine, prolactine et endorphines). 
Une mère qui dort proche de son bébé a 3 à 4 fois plus de sommeils profonds …
Les réendormissements étant facilités, elle sera donc moins fatiguée.
Ces adaptations sont tellement méconnues par les mères qu’elles sont interprétées négativement et mal vécues. Ainsi ces puissants signaux de « fatigue » sont associés à un « allaitement qui épuise » et les endormissements facilités à la sensation de « s’endormir comme une masse tant on est épuisée ».
La connaissance de ces processus physiologiques permettrait de mieux écouter son corps pour interpréter positivement les signaux qu’il envoie. 

Comment évaluer le bon transfert du lait depuis le sein jusqu’au bébé ?

Voici les signes à évaluer chez le bébé et chez la maman : 
  1. Chez le bébé : 
    • Selle : fréquence et aspect. 
    • Urine : poids des couches. 
    • Courbe de poids.
  2. Lors de la tétée : 
    • Bruits de déglutition.
    • Mouvements de succion efficaces.
    • Bon positionnement : lèvres, langue.
  3. Chez la maman : 
    • Examen des seins : réplétion, écoulement spontané de lait, coussinets humides, etc
    • Signes de flux : picotement, tension au moment de la tétée, écoulement sur le sein controlatéral.